Port du Bonhomme

   Le port du Bonhomme est un mouillage composé de cabanes d’ostréiculteurs construites sur la digue. Il est créé vers 1850 dans les polders de La Guérinière. La route qui y mène sépare les vastes dessèchements réalisés entre 1830 et 1833 par Auguste Jacobsen.
   La baie de Bourgneuf est aujourd’hui un des plus importants bassins ostréicoles du littoral français. Les huîtres plates y sont présentes naturellement depuis l’Antiquité. Peu à peu, la pêche des huîtres s’intensifie et les bateaux viennent de Cancale ou des ports de la Manche, draguer les huîtres sur les bancs de la baie. Il faut bientôt en réguler l’exploitation et les premiers parcs à huîtres voient le jour. A la fin du XIXe siècle, l’huître creuse, dite aussi portugaise, succède à l’huître plate et prend un essor remarquable. Après la Seconde Guerre mondiale, des ostréiculteurs charentais s’installent en baie de Bourgneuf et y implantent leurs outils de travail : cabanes, claires et dégorgeoirs.
   
Le saviez-vous ?
Les claires sont des bassins où séjournent les huîtres en vue de leur verdissement et les dégorgeoirs sont également des bassins, qui servent à éliminer les impuretés accumulées en mer.

   Ce petit port ostréicole se distingue des autres ports de la baie de Bourgneuf qui sont plutôt des ports d’étiers, alignés sur les rives des embouchures des cours d’eau drainant les marais (port du Bec, des Brochets, des Champs, du Collet). Le port du Bonhomme est installé en bord d’estran, et les barges, chalands, pinasses et plates échouent sur la vase à marée basse. Le traitement des coquillages se déroule à terre. Le paysage du port est composé de petites cabanes aux toits couverts de tuiles où l’on travaille les huîtres : tri, détroquage, préparation à l’expédition et l’empaquetage.